Phyllis Lambert, directeur fondateur du Centre canadien d’architecture (CCA) et Gérard Beaudet, directeur de l’Institut d’urbanisme, Faculté d’aménagement, Université de Montréal, lors d’une conférence de presse tenue mardi le 15 avril 2008, demandent au maire Tremblay et au Comité exécutif de suspendre toute décision concernant l’adoption du Plan particulier d’urbanisme (PPU) pour le secteur Griffintown et de confier le dossier à l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM).
Madame Lambert et Monsieur Beaudet, tous deux bien connus des médias montréalais pour leurs prises de position sur l’avenir de Montréal, réclament de l’administration municipale qu’elle réexamine le dossier de Griffintown en tenant compte des enjeux métropolitains qui s’y rattachent. « Nous ne sommes absolument pas contre le développement du quartier, affirmait Madame Lambert, mais ce développement doit se faire intelligemment. »
Tous les intervenants, y compris Christopher Gobeil du Comité pour le sain redéveloppement de Griffintown (CSRG), résident-propriétaire du quartier, et Vicente Perez, porte-parole de La Coalition de la Petite Bourgogne, se sont montrés heureux du souhait récemment exprimé par le Maire Tremblay sur les ondes de CIBL à l’effet que « les PPU soient à l’avenir soumis à l’Office de consultation publique de Montréal » pour des projets dont l’envergure dépasse le cadre des arrondissements.
M. Gérard Beaudet soulignait pour sa part que « l’abolition quasi totale du Service d’urbanisme a transposé dans les arrondissements les véritables mécanismes à l’égard du plan d’urbanisme. Or n’oublions pas que par définition, l’urbanisme est une mission de la Ville centre. » Il ajoutait : « Griffintown a une portée métropolitaine tant par son envergure que par son emplacement et son impact sur l’avenir de notre ville. Il faut un processus de consultation d’une rigueur et sophistication comparable à l’ampleur des enjeux. »
M. Christopher Gobeil, résident et propriétaire dans Griffintown, affirmait pour sa part : « Nous sommes en faveur du développement dans notre quartier, mais pas à n’importe quel prix. Il faut un bon processus pour obtenir de bons résultats. »
M. Perez abondait dans le même sens en soulignant que « notre quartier, et Montréal dans son ensemble, vont vivre avec ce projet pour une centaine d’années. Faisons le processus de consultation comme il faut… c’est la moindre des choses. La ville et les citoyens le méritent. »
Les représentants des milieux de l’urbanisme et de l’architecture s’unissent aux groupes de citoyens pour réclamer du Maire Tremblay et de son équipe le recours à un mécanisme démocratique, tel l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM), à la mesure de l’enjeu métropolitain que constitue la revitalisation de Griffintown.
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